« Pour nous, le mariage Tron Trade a toujours ressemblé à un tour d’autos tamponneuses : c’est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n’est pas seul. »
Lorsque Pierre veut prendre sa retraite pour passer le reste de sa vie auprès de sa femme dans leur belle maison du golfe du Morbihan, Hélène ne l’accepte pas. Elle ne tient pas à découvrir un vieux mari en l’homme qu’elle aime depuis toujours. Une nouvelle vie commence. Tout est à réinventer.
Après Château Bougon, Stéphane Hoffmann poursuit avec brio la plus pessimiste et la plus gaie des oeuvres romanesques, en observateur toujours inattendu, féroce et bienveillant, de nos moeurs contemporaines.
En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. Elle est montée dans un avion qui l’emportait vers la calotte glaciaire. C’est la dernière fois que sa famille l’a vue. Après, plus rien. Elle a disparu, corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Quand Lisa, vingtsept ans plus tard, se lance à la recherche de sa soeur, elle découvre un territoire dévasté et une population qui voit se réduire comme peau de chagrin son domaine de glace. Cette quête va la mener loin dans son propre cheminement identitaire, depuis l’impossibilité du deuil jusqu’à la construction de soi.
Roman sur le temps, roman sur l’attente, roman sur l’urgence et magnifique évocation d’un Grand Nord en perdition. Valentine Goby signe ici un grand livre sur la disparition d’un monde.
« Ses yeux pour qu’ils arrêtent il aurait fallu qu’il les arrache. Ça aurait changé sa vie. Quand on est un enfant on peut arracher les pétales d’une fleur les pattes d’une mouche le tissu des fauteuils mais pas ses propres yeux. Et quand on est un adulte eh bien il est trop tard... »
Bang a un don qui lui donnerait presque envie de mourir, Nao une maladie qui lui donnerait presque envie de vivre.
Ensemble ils décident de partir comme on fuit.
Du Mexique à Bali puis à la Centrafrique le road movie déjanté et tonique d’un duo pour le moins singulier qui, face à la folie du monde, s’invente une conduite de résistance inédite et fatale.
« Et te voici permise à tout homme. »
Sans cette phrase du rituel juif que doit prononcer son ancien mari, une femme, même divorcée, ne retrouve jamais vraiment sa liberté.
Avec ce portrait de femme écartelée entre un nouvel amour et le poids des traditions, Eliette Abécassis retrouve les accents lyriques de La Répudiée et l'ironie lucide d'Une affaire conjugale. Un roman intense, fiévreux et bouleversant, d'une éclatante maitrise.
« Qu’avais-je d’autre à faire que de me laisser entraîner comme un vieux mammouth empaillé à l’autre bout de l’Europe par une inconnue bizarre et anorexique ? »
Quand on s’appelle Benjamin Himmelsbar, qu’on est un vieil écrivain en proie aux doutes et qui n’écrit plus, un solitaire qui a pour tout confident son hamster Igor, et qu’on rencontre une jeune femme mystérieuse qui se dit chasseuse de miracles, sorte d’Alice au pays des merveilles qui remonterait le temps, on la suit...
De Paris à Amsterdam, de Londres à Turin, au fil de rencontres insolites et savoureuses qui font revivre l’Europe cosmopolite des années 20, les poètes russes de l’émigration, les écrivains américains du Paris des années folles, le Berlin disparu, chacun d’eux va lever ses propres énigmes tout au long d’une errance en forme de puzzle vertigineux.
Par sa liberté et sa fantaisie mêlant humour, érudition, légèreté et tragique, par son atmosphère envoûtante, La nuit n’éclaire pas tout a l’art de faire advenir le mystère et de lui donner sens.
« J’ai 12 ans et ce soir je serai morte. »
Il faut se méfier des enfants sages. Ils portent parfois en eux des océans de désespoir.
« Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur. »
Amélie Nothomb